Les contes d'un korrigan


Histoire d'un défunt
ou comment Arthur Beucler découvrit qu'il était mort


Arthur Beucler, journaliste âgé de 45 ans découvrit un matin, non sans étonnement, sa mort lors d'un reportage en Irak. Il y a toujours un étonnement à voir son nom figurer parmi les morts du jour, surtout lorsqu'on est vivant ( le " vrai " mort ne se rendant bien sûr pas compte qu'il est mort). A vrai dire le journaliste avait découvert sa mort plutôt par hasard : il marchait dans les rues encombrés de Bagdad lorsqu'il passa devant un marchand de journaux vendant quelques quotidiens français et vit sur la premières pages de certains d'entre eux sa tête en photo. En haut de celle-ci des titres plutôt étonnants ( du point de vue d'Arthur Beucler) : " Encore un journaliste de tué en Irak " " Et un de plus " " le 200ème journalistes tué en Irak " " Arthur Beucler déclaré mort " … Passé l'effet de surprise Arthur s'empara d'un des journaux . Entra dans le bureau de tabac, paya le journal, et sorti pour aller s'asseoir sur un banc afin de le lire tranquillement.

Arthur Beucler n'était pas quelqu'un de peureux parfois même un peu fou comme l'aurait dit son chef s'il on lui avait posé cette question. Mais Arthur était un passionné, il aimait travailler en solitaire ou à deux ou trois (rarement plus), sur un reportage télévisé. Il recherchait toujours la précision et rien ne devait être oublié. Lorsqu'il était sur un sujet il le faisait à fond et ne le bouclait qu'une fois tout vérifié. En juin dernier il avait gagné une somme de vingt millions d'euros au loto. Sa femme, Dominique, très peureuse et se faisant toujours du souci pour son mari, lui avait demandé d'arrêter de travailler comme reporter. Mais Arthur refusait catégoriquement, il n'exerçait pas ce fabuleux métier pour l'argent. C'est ainsi que malgré les protestations de sa femme, il s'était rendu la semaine passée, avec son caméraman , en Irak, faire un reportage sur la vie des civils. Peter, son caméraman était rentrée en France hier et Arthur avait voulut restez un peu plus longtemps afin de recueillir encore quelques témoignages qu'il destineraient à la presse.

Le télégramme qui informa la mort d'Arthur Beucler, arriva le quinze octobre au domicile de Dominique et Arthur Beucler. Il se trouvait au milieu de la pile du courrier. Dominique du le relire plusieurs fois et se passer la tête sous l'eau pour se rendre compte qu'elle ne faisait pas un cauchemar. Depuis quelques temps elle avait envie de divorcer d'Arthur ( ils étaient bien trop différent : le tempérament aventureux et solitaire d'Arthur ne collait pas avec le sien, elle aimait être entouré de monde et avait peur de pas mal de chose. Enfin elle aimait les enfants mais Arthur n'en voulait pas. Pour lui c'était impossible avec son métier. " un enfant qui ne connaît pas bien son père n'est pas bien dans sa peau " avait-il dit un jour à Dominique). Mais malgré tout elle fondit en larme. Après avoir pleurer plus d'une heure elle se résolu a appeler le frère d'Arthur qui était sa seule famille. Aléxis arriva très vite dans la grande maison des Beucler. Il consola , comme souvent, Dominique et l'emmena à la mairie afin d'annoncer le décès d'Arthur Beucler à 45 ans. Aléxis appela ensuite la chaîne de télévision puis le journal, où son frère travaillait. Il resta toute la journée avec Dominique.
Le lendemain matin, la mort du célèbre Arthur Beucler faisait la une des journaux. Au fil des heures des journalistes et reporters de toute la France ce précipitèrent au domicile du défunt afin d'avoir plus d'informations. Tout ce temps là Aléxis resta près de Dominique.

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