Les contes d'un korrigan


Arthur referma le journal. Soupira et commença à réfléchir. Qui avait bien pu croire qu'il était mort ? y avait-il un rapport avec les menaces de morts qu'il avait reçut depuis un mois ? Il décida de rentrer en France. Il s'acheta un billet d'avion ( ce qui ne fut pas une mince affaire en cette période de guerre) sous un faux-nom et quitta le sol Irakien à 10h09. Il toucha le sol Français quatre heures et demi plus tard. Il sorti de l'avion, rentra dans les toilettes et entreprit de se raser, il détestait avoir de la barbe. En sortant il fut bousculé par un jeune garçon. Il sentit la main de l'enfant se glisser dans la poche de son veston, il attrapa le voleur par le poignet. Le garçon était d'une maigreur à faire peur, vêtu comme un souillons il tentait de se débarrassé de l'étreinte d'Arthur
- hé, la que fais-tu. Tu tentes de t'emparer de mon portefeuille.
- Non monsieur, s'écria l'enfant d'un air naïf.
- On ne me la fait pas mon gaillard, suis moi, je t'emmène au poste de police.
- S'il vous plait non, pleura presque le gamin, je ferais tous que vous voudrez mais ne m'emmenez pas à la police. J'ai plus de père, ma mère gagne un misérable salaire, j'ai quatre sœurs et un petit frère. En plus ma sœur Fadjila, est malade, il me faut de l'argent pour la soignée et..
- OK, stop, j'ai compris. Bon alors en échange j'ai un service à te demander. Je m'appelle Arthur Beucler, je suis reporter et aujourd'hui les journaux annoncent que je suis mort.
- C'est vrai ! s'écria le garçon , vous aviez une barbe sur la photo.
- Je sais ! s'énerva presque Arthur qui détestait se voir avec une barbe sur les photos. Tu connais bien la ville ? (l'enfant hocha la tête en signe d'affirmation) Alors voilà, j'ai l'impression qu'il s'agit d'un coup monté par ma femme.
- votre femme, mais pourquoi ?
- Nous contions divorcer, et dans ce cas là elle n'aurait pas eut la moitié de mon héritage. Enfin j'ai mes raisons, tu n'auras qu'à la suivre et demain à midi tu me fera un compte-rendu détaillé. On se retrouvera ici. Devant les toilettes de la gare. Si tu me donnes toutes ses infos je te donnerais mille euros. A ces mots Arthur quitta le garçon , encore sonné par le chiffre.

Atchi quitta la gare peut de tant après Arthur Beucler, les mille euros clignait devant ses yeux et il était près à remplir sa mission. Il arpenta les rues de Paris allant chercher des informations auprès de ses connaissances. Il ne tarda pas à apprendre où Dominique Beucler habitait. Tous aurait été plus vite si le reporter lui avait donné l'adresse. Il se rendit donc au domicile des Beucler et attendit caché derrière un buisson. Les journalistes du matin étaient peu à peu partis et il le jardin était vide. Un calme étonnant se dégageait de la maison. Atchi s'approcha discrètement jusqu'à une fenêtre. Il observa la scène. Une femme et un homme s'embrassaient. Atchi esquissa un sourire et entreprit d'enregistrer l'information dans sa tête. Il resta attendre.

Arthur Beucler passa sa fin de soirée à rechercher des informations sur sa mort aux moyens de l'internet. C'est ainsi qu'il sut qu'il était décédé le quinze Octobre vers deux heures de l'après-midi à Bagdad lors de la fusillade qui avait eu lieu ce jour là. Le corps avait été retrouvé par un journaliste britannique et le cercueil devait arriver en France dans trois jours. " Je me demande bien qui était cette personne en réalité " s'exclama t-il en visionnant quelques photos de celui qui était supposé être Arthur Beucler. C'est vrai que l'homme lui ressemblait beaucoup. Il aurait pu appeler sa chaîne de télévision et le journal qui l'employaient mais il préférait vérifier d'abord certain points au sujet de sa femme. Faire croire à Dominique qu'il était mort était un bon moyen même s'il était un peu vache. Cependant il se demandait qui pouvait bien avoir fait croire qu'il était mort. Pas sa femme car elle était bien trop peureuse.

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