Je l'ai ai vu au dernier moment. Le vampire que j'avais assommé,
c'était réveillé. Il nous avait suivis, il fonce
sur Antoine. Et l'achève. Il part en courant. C'est dommage pensai-je,
il était gentil Antoine . Puis je réagis. Je cours après
le vampire, mais celui-ci a déjà disparu. Tant pis , demain
soir peut-être.
Je rentre chez moi et mais il apparaît.
- Où vas-tu Walt ? me questionne t-il
- Et vous mon oncle ? dis-je en le reconnaissant
- Je chasse et je rentre chez moi, comme tous les vampires. Tu sais que
tu me déçois .
- Je vous déçois mon oncle ? fis-je interloqué
- Pourquoi nous chasses-tu ?
- Parce que je désapprouve votre vie, et je vous hais.
- Je n'ai pas d'autre choix que te t'embarquer pour te tuer. Sacha, Kuno,
Gilles, Fritz, venez.
Quatre vampires les dents encore rouge de sang, arrivent sur le chemin.
Ils m'encerclent. Je sens que je suis piégé. Je ne tente
pas de m'enfuir, c'est impossible. Il sont plus forts que moi. Je regarde
le ciel. Nuit très sombre. Il doit être près de minuit.
Le soleil ne se réveillera que dans huit heures et il sera trop
tard. Je serai déjà prisonnier. Mort peut-être. Ça
dépend .
- Ah, mon neveu , dit oncle Moti, comme j'aurai aimé que tu sois
comme moi. Mais tu as choisi d'être quelqu'un d'humain, qui ne tue
pas les Hommes pour se nourrir. Quelle déception. Moi qui avait
mis tout espoir en toi, il lâche un énorme soupir et ordonne
:Emparez-vous de lui.
Les quatre vampires se fondent sur moi. Les ténèbres m'envahissent.
On m'a assommé.
Je me suis réveillé dans cette pièce froide, celle
où je suis en ce moment. Il fait nuit. Plus pour très longtemps.
En y repensant, j'ai maintenant peur. Pour la première fois. Peur
de mourir. Que va-t-il se passer ? Je l'ignore encore mais je sais que
ma fin est proche. Antoine était mon piège, il ne le savais
pas bien sûr, mais c'est à cause de lui que je suis là
en train de croupir. Il est déjà mort lui. Il aurait sûrement
aimé vivre un peu plus longtemps.
J'ai remarqué que c'est dans des moments proche de la mort que
l'on se demande pourquoi on a fait ce qui nous a tué. On repense
aussi à sa famille. Pas moi. Je ne regrette rien de ce que j'ai
fait et je songe encore moins à ma famille. C'est elle qui m'a
tué.
Une trappe s'ouvre : " Ton dernier repas " me signale-t-on.
Je n'y touche pas. Je sais ce que c'est : un bout d'humain en guise de
viande et du sang, pour ma soif.
La porte s'ouvre , on entre.
- Père ? je m'écris, j'ignore depuis combien de temps je
ne l'ai pas vu
- Veux-tu vivre Walt ? me demande-t-il, il n'ajoute rien. Ses paroles
sont dures et sèches, elles ne traduisent aucune émotion,
il se moque de son fils.
- Je ne sais pas père , ça ne vaut peut-être pas le
coup, répondis-je , je suis mort il y a quarante ans.
- Mort ! non, tu vis depuis quarante ans. Es-tu sûr de vouloir mourir
?
- Bien sûr, je vous ai combattus depuis quarante ans. Ce n'est pas
maintenant que je vais changer d'avis. Je devais bien mourir un jour.
- Je t'aimais, tu sais.
- Au début, moi aussi, mais vous avez tellement changé ,
oh père, pourquoi ?
- N'es-tu pas sur de vouloir devenir comme nous ?
- Jamais !
- Dans ce cas, adieu.
- Père !
hurlai-je.
Il ne répond pas. La porte de la cellule se referme. Il ne m'a
pas parlé depuis tellement longtemps et tout ce qu'il me demande
c'est si je veux être un vrai vampire. Je suis énervé
par tout.
Je m'endors un peu. J'ai encore deux heures devant moi.
Je me suis réveillé alors que le soleil apparaissait au
loin. La lumière a peu à peu pénétrer dans
la cellule. Je n'ai pas crié comme les vampires à qui je
faisais subir ce même sort. Je ne voulais pas qu'il sache que je
n'étais pas invincible. La lumière remplit un quart de la
cellule, la moitié, les trois quarts et enfin la totalité
de la pièce. Je brûle, comme tous les autres vampires. J'ai
eu beau vivre comme les humains, manger comme eux, m'habiller comme eux,
je ne me suis jamais habitué à la lumière.
Je suis un vampire depuis que j'ai douze ans, qui a tué ses semblables
parce que je ne voulais pas être comme eux. Je ne suis pas un meurtrier.
Je suis ce qu'on appelle un " gentil " vampire. Maintenant je
meurs, la lumière qui pénètre à travers la
fenêtre de ma cellule me tue. Les humains aiment la lumière,
les vampires non, c'est une des grandes différences entre eux et
nous. Une différence qui ne changera jamais. Une différence
que je n'ai pas pu maîtriser.
Vlad est entré dans la pièce, à la nuit tombée,
il n'y avait plus qu'un tas de cendres. Il n'a rien dit. Il a laissé
couler une larme avant de dire simplement : " pourquoi as-tu fait
ça mon fils ? ". Les autres vampires sont arrivés pour
enlever les cendres. Et puis, pris d'une folle colère, il a tout
brûlé. Son château est parti en fumée. Les vampires
qui s'y trouvaient ont péri. Vlad s'est enfuit pour ailleurs
FIN
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